L’arche de mucha
Il me fallait un premier sujet pour débuter ce journal de bord.
J’aurais pu chercher à faire un ordre chronologique des réalisation mais c’eut été barbant (sisi croyez-moi sur parole). Du coup je préfère débuter par un sujet copieux et qui est d’actualité. L’arche de Mucha réalisée pour Isabelle Hanneuse.
L’idée de départ était un objet de décoration en arrière plan pour une série de photo dans le thème Art Nouveau. Très tôt l’arche a fait partie du briefing. Et comme de bien entendu dans les discussions créative, “the sky is the limit” comme dirait l’autre. C’est donc évidemment que les limites techniques viennent recadrer les choses :
La taille demandée est beaucoup plus grande que ma surface de travaille
Car non madame, on ne fait pas rentrer 4 éléphants dans une 2cv sous prétexte de faire une blague !Compte tenu de la taille, il faudra que la structure tienne le coup.
Dans le même principe, vous feriez une tente de camping avec du papier crépon? hahaL’arche doit pouvoir bouger et tenir le coup à la fois des déplacement mais aussi résister à l’extérieur le temps de la séance photo
Parce que quitte à ce que ça serve, autant qu’on puisse la bouger.Pouvoir adapter la décoration intérieure de l’arche
Faut en comprendre que versatilité rime avec pérennité.
Du coup comme pour tout projet, on commence par le papier et le crayon. J’ai rapidement trouvé quelques images inspirante proposée par Monsieur G. et par Isabelle. De là un premier croquis sort sur papier, une version simplifiée à l’extrême d’une arche Mucha.
En tenant compte de ma surface de travaille et pour les plus matheux d’entre-vous, l’arche doit mesurer un diamètre de 1150 mm et la surface de travaille de la machine ne permet qu’une “petit” 720 * 430mm. Je donc suis parti sur une découpe de six segments. Là où tout commence à être comique c’est que la largeur de l’arche n’est pas constante. Il est donc impératif pour des considérations structurelles que la partir la plus “fine” en bas ne le sois pas trop pour ne pas créer un point faible. Idem pour les cercles qui percent en arc de cercle la partie supérieure.
L’autre aspect à prendre en compte : c’est la résistance de l’arche par rapport à sa taille. Car non, NON ! Comme mentionné plus haut, on ne fait pas un machin de cette taille avec 3mm d’épaisseur. Un coup de vent aurait vite fait de tout casser. Comme le montre le schéma ci-dessus, j’ai pensé qu’une structure en quinconce réglerait la question. La structure a donc été faite en quatre couches de 6mm en multiplex. Chaque nouvelle couche a été alignée avec celle du dessous pour que les cercles de décoration et les triangles soient nets.
Je ne voulais pas me lancer dans un tel projet sans un proto. Tant pour valider la structure, que l’assemblage, que le rendu général (puis valider tout ce qui n’irait pas). Sors donc un soir d’hiver le proof of concept suivant (vue d’ensemble à gauche et sur la droite, la vue de l’assemblage).
A la suite de cette réalisation et content de voir que les choses allaient dans le bon sens, je pris l’ensemble des calques sur illustrator pour m’assurer des dimensions réelles demandées, la quantité de bois nécessaire (non négligeable d’ailleurs) et ce que la machine pourrait encaisser comme épaisseur. Ce calcul ramène le diamètre de l’arche à 1050mm. Différence marginale penserez-vous mais au pro-rata du bois et du temps machine, la différence de budget était appréciable.
Au bout d’une bonne dizaine de plaques de multiplex 8mm et quelques cinq heures de découpe, il en ressort quelques chute comme vous pouvez vous en douter.
Ce bois est le premier à m’avoir obligé à travailler en deux passage de découpe pour sortir les pièces tout en conservant un degrés “acceptable” de carbonisation de la tranche.
Ma seule certitude est que la structure tiendrait et à mes yeux c’est ce qui comptait le plus.
TO BE CONTINUED